Dans l'exercice de mes fonctions ici à WEDO, j'affiche parfois une attitude minimaliste envers tout le travail qu'une petite organisation comme la nôtre abat sur la scène internationale.  Cette année, WEDO était parmi les premières organisations à susciter l'intérêt des gens à propos de l'impact du changement climatique sur les femmes et l'important rôle que celles-ci jouent dans la quête des solutions.  Nous continuons à documenter les violations qui enfreignent les droits des femmes dans les entreprises et à promouvoir la parité hommes/femmes dans la prise de décision.  Nous avons réussi à convaincre bon nombre de représentants gouvernementaux aux Nations Unies-du nord et du sud-de ne plus se limiter aux discours prometteurs, mais plutôt d'investir plus d'énergie pour mieux comprendre les changements systémiques qui s'imposent pour améliorer les vies quotidiennes des femmes. Notre nouvelle Directrice chargée de programmes, Mary Fridley, dont l'intervention figure dans ce bulletin d'information, nous rappelle combien unique est notre travail et combien importantes sont nos réalisations actuelles dans le monde.  Nous espérons que notre appel vous incitera à verser une somme plus large que celle de l'année dernière en contribution à WEDO.               
                                            June Zeitlin, Directrice exécutif

Lorsque WEDO m'a embauchée il y a neuf mois, l'honneur m'est échu de devenir la première directrice chargée du développement pour une organisation que j'admire depuis longtemps.  Je ne connaissais pas très bien le travail que faisait WEDO, ce qui signifie que j'ai dû passer le plus clair de mon temps à me familiariser avec l'organisation et toute sa structure.  Au fur et à mesure que je découvre WEDO et ses nombreuses réalisations dans le domaine de la défense des droits,  je suis vraiment touchée par son dévouement à développer un mouvement de base qui procure la voix aux femmes les plus pauvres tout en œuvrant pour la création d'une planète juste et durable pour tout le monde.    

Les mois passent, et je me rends compte que l'engagement de WEDO à l'activisme à la base ne devrait pas seulement façonner nos programmes, mais aussi nos stratégies de financement.  Étant donné que WEDO se prépare à lancer plusieurs nouvelles initiatives dans les mois qui viennent, nous devons faire face à un monde différent de celui que nous avons connu il y a 16 ans.  Les fondations et les gouvernements qui nous soutiennent méritent toutes nos félicitations; nous travaillons d'arrache-pied - avec succès d'ailleurs- pour accroître les chiffres (sans oublier la grandeur de leurs cadeaux!).  Nous applaudissons leurs gestes tout en reconnaissant que le soutien institutionnel peut disparaître - et disparaît - très rapidement au fur et à mesure que les priorités de financement et/ou le panorama politique change. 

Par conséquent, il est capital que WEDO soit en mesure de s'appuyer sur la « base » - dans ce cas, compter sur les amis et collègues que nous avons et beaucoup d'autres que nous croiserons sur notre chemin - pour un soutien financier continu et sans conditions.  Moi, je considère que l'autonomisation des femmes, surtout des femmes pauvres, est beaucoup plus importante pour l'avenir de notre planète que tout autre paradigme. 

Si vous n'avez jamais contribué financièrement à WEDO, j'espère que vous le ferez aujourd'hui; si vous avez déjà contribué, veuillez accepter mes sincères remerciements - et veuillez verser une somme plus généreuse. 

Pour faire une contribution déductible de l'impôt sur Internet, cliquez ici.

Veuillez établir les chèques sur ordre de WEDO et les envoyer par la poste à l'adresse suivante :

Holiday Appeal 2007
WEDO
355 Lexington Avenue, 3ème étage
New York, New York  10017

Votre soutien fera une grande différence dans le (et au) monde.

Au nom de nous tous ici à WEDO, je voudrais vous présenter à vous et à votre famille mes meilleurs vœux de bonheur et de prospérité pour le nouvel an. 

Mary Fridley
Directrice du Programme Développement

Les femmes comme agents de changement ont apporté d'énormes contributions aux mouvements sociaux dans le monde. Cependant, les enjeux internationaux, tels que l'inégalité de revenue, la vive montée du militarisme, la surconsommation, étouffent les progrès réalisés et sapent les gains d'antan atteints par les femmes. De nouvelles stratégies et alliances émergent dans le but de faire avancer un agenda plus fouillé.  Nous avons demandé à Srilatha Batliwata, présidente du Conseil d'administration de WEDO, une académicienne féministe et praticienne, de partager avec nous son opinion sur le changement social et le mouvement international des femmes.

Q : Toute votre vie, vous avez œuvré pour l'émancipation des femmes dans le domaine multisectoriel.  Pouvez-vous nous indiquer le domaine dans lequel le mouvement international des femmes a plus d'impact et nous dire ce qui vous décourage le plus pour le moment?

R: Je pense que la capacité du mouvement international des femmes de produire des résultats est en chute libre depuis la Conférence mondiale de Beijing, en dépit du fait qu'il a réussi à s'imposer dans trois domaines : pousser l'ONU - surtout dans le processus des réformes - à créer une entité féminine plus forte et mieux équipée en son sein, une campagne importante menée par WEDO et le Center for Women's Global Leadership (CWGL - Centre pour le leadership mondial des femmes);  à amener les pays donateurs à justifier la réduction du financement des activités entreprises par les femmes, une action de recherche intitulée « Argent et Mouvement », menée avec succès par Association for Women's Rights in Development's (AWID) ; et à intégrer la perspective genre dans certains débats et activisme autour des thèmes de la pauvreté et de la justice économique, une action menée par Gender and Trade Network, DAWN, et d'autres organisations. Cependant, je me sens quand même découragée parce que je constate que, pour le moment, le nombre d'assises où les femmes peuvent mettre en œuvre un agenda commun pertinent au niveau mondial se réduit, et aussi parce que le niveau de spécialisation, de diversification au sein de l'activisme mondial des femmes s'éclipse et une tendance forte à se concentrer sur des projets et à porter tout le temps le chapeau des ONG se répand; tout cela enfreint notre voix collective, notre pouvoir et notre capacité de frappe.

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Batliwala est actuellement chargée de recherche sur la société civile au Hauser Center for Nonprofit Organizations (Centre pour les organisations non gouvernementales) à l'Université Harvard, où son travail se focalise sur la société civile transnationale, particulièrement les mouvements transnationaux de la base, et sur la manière d'établir un pont entre les praticiens et les académiciens. Elle est associée à Association for Women's Rights in Development (Association oeuvrant pour les droits des femmes dans le dévelopement) , où elle est experte en la mise en place des mouvements féministes AWID et d'autres initiatives mises en œuvre par ces organisations.  Elle est également membre du Conseil d'administration de Gender at Work, Just Associates, ITfor Change et PLAN International. Elle est co-éditrice de "Transnational Civil Society: An Introduction" (Kumarian Press, 2006), et auteur de Status of Rural Women in Karnataka and Women's Empowerment in South Asia-Concepts and Practices. Batliwala est devenue membre du Conseil d'administration de WEDO en mai 2000 ; elle vit et travaille dans sa ville natale de Bangalore en Inde.

Selon le rapport de 2005 de Eurostep/Social Watch, seul 0,1 % de l'aide publique au développement est alloué aux femmes. Des statistiques alarmantes démontrent que très peu de ressources et d'argent sont consacrés à l'autonomisation de la femme. 

Durant le Dialogue de haut niveau sur le financement au développement Financing for Development (FfD) tenu au siège de l'ONU à New York les 23 et 24 octobre derniers, les groupes de femmes ont dénoncé le fait que l'architecture financière actuelle continue à saper les efforts fournis dans l'égalité des sexes, les droits des femmes et le développement durable.

WEDO a pris part aux dialogues sur le FfD durant les deux jours, participant aux efforts internationaux nécessaires pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) -  une série de huit objectifs convenus durant le Sommet du Millénaire de l'ONU tenu en 2000 pour améliorer les conditions de vie et remédier aux déséquilibres mondiaux d'ici à 2015- au cours des sept prochaines années.

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PRÉSENTATION DES BOURSIERES DE WEDO

WEDO  accueille pour le moment trois boursières de troisième cycle de Heller School de Brandeis University ; elles poursuivent toutes des études en développement international durable. Originaire du Kenya, Lucy Wanjiru (gauche) a travaillé pendant dix ans en Afrique sub-saharienne en tant que mobilisatrice sociale dans la gestion des ressources naturelles et comme consultante en eau et assainissement dans les milieux ruraux. A WEDO, elle nous aide à développer un programme de plaidoyer et d'adaptation au changement climatique dans les pays en voie de développement. Travaillant sur le changement climatique aux É.-U., Leah Stern (milieu) est une grande passionnée des systèmes de recyclage et de plantation d'arbres; elle a travaillé en agroforesterie pendant quelques années au Sénégal avant de retourner aux É.-U. pour continuer des études de troisième cycle. Moutushi Islam (droite) est originaire du Bengladesh où elle a ouvré pendant cinq ans dans le développement économique et la planification macro-économique. Elle travaille dans le programme de WEDO sur la justice économique et sociale et s'attelle à exposer les violences des entreprises contre les droits et la sécurité des femmes.  Elle nous aide dans le développement des processus critiques de l'ONU, tels le financement au développement. Nos trois boursières nous sont très chères et nous leur disons un grand merci pour leur travail remarquable!